Patrick Guérin - Photographe

Photo : le regard plus intimiste de Patrick Guérin

Publié le samedi 17 décembre 2011 à 10H33

Nouveau challenge pour Patrick Guérin, qui se recentre sur la photo, sans le côté magasin.

Le photographe Patrick Guérin a choisi de se recentrer sur un atelier studio photo plutôt que de continuer à tenir un magasin comme il l'a fait pendant dix-huit ans. Plus qu'une conversion, c'est un recentrage sur ses passions.

« ON avait envie de changer d'air, d'avoir un endroit plus calme, un studio plus grand pour aborder plus sereinement la photo professionnelle » confie Patrick Guérin. Autant de raisons qui l'ont décidé à quitter la rue très commerçante du Général-Leclerc, où il était installé depuis 18 ans, pour un appartement discret au 2 rue du Colonel-Sauvagnat, dans les anciens locaux de la Banque de France. C'est à deux pas, toujours dans le centre-ville d'Epernay. L'accès est pratique même pour les handicapés grâce à une large entrée et un ascenseur adapté.
Patrick Guérin a appris le métier de photographe avec son père, Daniel, qui a créé le studio Guérin. Patrick a commencé comme apprenti dans l'affaire familiale avant de suivre les cours d'une école de commerce spécialisée en photo. A 58 ans, cela fait maintenant 41 ans qu'il a l'œil collé au viseur.
« En 1979, j'ai créé avec mon épouse, Marie, mon premier studio de photo publicitaire en zone industrielle de Mardeuil. » Cela n'existait pas à Epernay et en était à ses balbutiements à Reims.
En 1985, toujours secondé par Marie, il reprend l'activité de son père, spécialisé dans les portraits. En 1988, le couple fait construire un bâtiment de 600 m2. L'objectif est le grand négoce champenois. Patrick Guérin travaille avec les plus grandes Maisons. « Moët & Chandon, Krug, Roederer, De Castellane, Perrier-Jouët.. » énumère-t-il avec plaisir. Au plus fort de l'activité, Patrick Guérin a eu jusqu'à 15 salariés. « Puis j'ai changé de façon de faire. » Depuis 2006, il est aussi le photographe attitré de la mairie d'Epernay. Dans toutes les grandes manifestations locales, on le croise avec son Nikon reflex en bandoulière. C'est son activité côté rue.

Amateur de challenges

Côté cour, cette nouvelle expérience de studio photo déroute certains habitués. « Certains trouvent qu'on est difficiles à trouver. » D'autres disent que l'endroit choisi est plus sympathique et intime. Pour lui, c'est une façon d'aborder une nouvelle facette d'un métier qui le passionne toujours autant, comme le contact avec les gens.
« Ce déménagement, c'est une façon de décrocher un peu du tout-venant de la photo, pour aller encore plus vers la qualité. Même en qualité de matériel, je m'entoure de professionnels : des labos photo où il y a encore un bonhomme derrière la tireuse. »
Il s'agit pour lui de se recentrer sur deux axes. La photo de portrait de famille et de mariage, mais aussi la photo d'entreprise, avec des prises de vue pour les maisons de champagne comme il l'a toujours fait, ainsi que pour l'industrie et les sociétés de service. Un nouveau challenge pour cet amateur d'adrénaline. Parmi les souvenirs les plus marquants de sa carrière, il y a la venue de la Reine mère d'Angleterre chez Moët & Chandon il y a une vingtaine d'années. « J'ai vécu trois jours intenses, collé à ses basques. »
Ou encore, en photo publicitaire, lorsqu'il a fait les photos de la campagne nationale de Krug. « Passionnant. » Il a toujours apprécié les contacts avec « ces grands Messieurs et Dames du négoce », les plus grands noms avec lesquels il avait des rapports directs. Aujourd'hui, l'aventure continue. Avec de nouveaux rituels, mais toujours aussi intéressante.
Fabienne NOUIRA-HUET
Site internet : www.guerinphotographe.fr Contact : patrick@guerinphotographe.fr